Pourquoi la nécessité d'un suivi psychologique post-opératoire après une sleeve ?

Perdre du poids est souvent associé à l'idée d'un mieux-être général et au fait que la qualité de vie sera forcément améliorée. Pourtant, pour certains patients les choses ne sont ni aussi simples ni aussi rapides dans le changement.
En effet, les conséquences psychologiques d'une modification corporelle rapide sont souvent sous-estimés .

Changer de corps n'est pas qu'une question de physique. C'est aussi la question de la nécessaire transformation psychique.

À chacun son histoire :
Chaque patient en surcharge pondérale sévère porte sa propre histoire liée au poids. En effet, derrière la prise de poids il y a souvent de bonnes raisons : régime multiple, traumatisme, trouble alimentaire, malveillance familiale...
car le passé reste lourd à porter l'impact quotidien sur la sleeve demeure. le patient même mince ne s'accepte pas forcément mieux. Un soutien psychologique post-opératoire permet de mieux supporter les changements importants et inévitables liés à la chirurgie bariatrique.

Devenir visible aux yeux des autres
Une personne dans le corps change radicalement en peu de temps passe d'une situation où elle est inaperçue à une place où elle est davantage considérée. Les relations sociales et le regard des autres porté sur elle change. Cette modification n'est pas toujours facile à assimiler et peut nécessiter l'accompagnement bienveillant d'un psychologue.

Et l'entourage ?
Comme vous l'aurez compris, après le Sleeve, le changement physique n'est pas le seul élément de transformation. La façon de se comporter est-elle aussi impactée. Cette nouvelle façon d'être ne doit pas pour autant perturber la vie de l'entourage. Pourtant, nous voyons régulièrement que l'ex -obèse vient modifier le fonctionnement de la cellule familiale. Dans ce cas, il y a également nécessité d'une aide psychologique pour accompagner en douceur ce changement d'attitude et qu'il n'y ait pas d'effets négatifs sur son entourage.

D'une addiction à une autre
Pour un certain nombre de patients manger relève de l'addiction . Or, une fois opéré, cette addiction n'est plus possible. L'addiction étant une dépendance le patient va chercher à combler son absence par une autre comme l'alcool le jeu le sexe etc... Pour les personnes ayant ce profil psychologique, non seulement un suivi post-opératoire doit avoir lieu mais un travail psychologique doit également exister lors du parcours préopératoire