Les niveaux de GLP-1 sont associés à divers troubles reproductifs féminins. Chez les femmes atteintes du syndrome des ovaires polykystiques (SOPK), les niveaux de GLP-1 sont significativement réduits lors des phases tardives du test oral de tolérance au glucose, indiquant une prédisposition au prédiabète. Cependant, aucune différence notable n'a été observée entre les femmes obèses avec ou sans SOPK. Par ailleurs, une diminution marquée des niveaux de GLP-1 a été constatée dans le liquide péritonéal des patientes souffrant d'endométriose, impactant potentiellement les marqueurs inflammatoires liés aux macrophages et contribuant au développement de la maladie. À l'inverse, des niveaux élevés de GLP-1 à jeun sont associés à un risque réduit de cancers liés à l'obésité, tels que le cancer de l'endomètre.
Les récepteurs du GLP-1 (GLP-1R) jouent un rôle crucial dans la santé reproductive féminine. Ils sont largement exprimés dans l'endomètre humain et impliqués dans le bon déroulement du cycle menstruel et la fertilité. Dans les cas de cancer de l'endomètre, souvent lié à l'obésité, une surexpression de GLP-1R est corrélée à un meilleur pronostic, notamment une survie accrue et une moindre agressivité tumorale. Les traitements par analogues du GLP-1 (GLP-1RA), comme le liraglutide et l’exénatide, montrent des effets bénéfiques anti-inflammatoires et antifibrotiques sur l'endomètre, améliorant potentiellement la réceptivité endométriale chez les patientes diabétiques, obèses ou souffrant du SOPK. En clinique, l'association liraglutide-metformine a permis d'améliorer les taux de grossesse après fécondation in vitro chez les femmes obèses infertiles atteintes du SOPK, indépendamment de la perte de poids.
Ces résultats soulignent l'intérêt d'approfondir la recherche sur l'impact du GLP-1 et de ses analogues dans le traitement des troubles reproductifs liés à l'obésité et au SOPK.